samedi 17 décembre 2011

Varroa : acide oxalique et idée reçue

Dernièrement j'ai assisté dans le cadre d'une réunion dédiée à la lutte contre le varroa et chapeautée par un GDSA, à une démonstration de traitement des abeilles à l'acide oxalique. Deux procédés (sublimation et dégouttement) étaient proposés et le plus surprenant a été d'entendre une ineptie proférée par des apiculteurs qui ont pourtant des dizaines d'années de pratique apicole derrière eux.

A les entendre, dans la méthode par dégouttement, le sirop additionné d'acide oxalique serait destiné à être ingurgité par les abeilles et l'assistance, toute ouïe, a donc ingurgité cette bonne parole comme on fait avaler des couleuvres aux naïfs.

Que les choses soient claires et qu'en la matière, les idées reçues soient définitivement écartées !

L'acide oxalique employé par dégouttement et d'ailleurs aussi par sublimation agit par voie topique.
La voie topique est la procédure qui consiste à appliquer une crème, une lotion, une pommade, une poudre, un shampoing ou à vaporiser un traitement sur la peau afin d'obtenir un effet local. Le sirop est uniquement destiné à "coller" le traitement sur l'abeille afin qu'elle le transmettre aux autres abeilles par action mécanique (frottement dans la grappe). On pourrait très bien employer de l'eau à la place du sirop mais l'adhérence de l'acide oxalique sur l'abeille et sur le varroa ne serait pas efficace. Le procédé par sublimation est basé sur la saturation gazeuse momentanée du volume intérieur de la ruche pour le même effet topique. A noter qu'il existe une autre méthode d'application du traitement, c'est la méthode par pulvérisation, elle est peu employée car il faut sortir les cadres sous des températures inappropriées.

L'acide oxalique employé sur l'abeille par frottement (dégouttement) ou par gaz (sublimation), a un effet identique. Le produit traverse la cuticule de l'abeille et du varroa et parvient dans leurs tissus quelques heures après l'application. C'est pourquoi le résultat du traitement n'est pas instantané et qu'il faut au minimum 48 heures pour commencer à en voir les effets et que d'autre part il est indispensable de respecter scrupuleusement le dosage de manière à tuer le varroa et pas l'abeille avec. C'est aussi pour cette raison qu'il est impératif de n'appliquer qu' UN SEUL traitement par an, hors couvain (fin décembre) car l'effet cumulatif serait mortel pour l'abeille. N'oublions jamais que le traitement à l'acide oxalique n'est pas anodin pour elle.

Le principe d'action de l'acide oxalique, une fois arrivé dans les tissus de l'abeille et du varroa est en cours d'identification. A priori, on pourrait croire que c'est le seul effet acidifiant fort (0,9 de pH, non dilué) qui agit dans le traitement mais d'autres pistes sont en cours d'analyse. Le principe d'administration et d'assimilation par l'abeille et le varroa d'un des plus forts acides organiques d'origine végétale au monde (acide oxalique) est identifié, seul le principe d'action est en cours d'études. 

Si l'on devait tirer une morale de cette histoire, ce serait que :

Ce n'est pas le nombre des années de pratique en apiculture qui véhicule forcément la vérité.

Voilà, je tenais à remettre dans le droit chemin une idée reçue, fausse de surcroît et véhiculée par des démonstrateurs d'un Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles.

( Une partie des éléments d'explication évoqués ci-dessus émane de Jean-Marie Barbançon, DMV (GDSA26) et de Denis Monod (GDSA13) : rendons à César ce qui est à César ! )

mardi 13 décembre 2011

D'un Nobel à l'autre

Comme vous avez pu le lire il y a bien longtemps sur ce blog, le livre qui a déclenché ma passion pour les abeilles est sans conteste le livre du Nobel de littérature Maurice Maeterlinck :  "La vie des abeilles".
Plusieurs dizaines d'années plus tard je peux vous dire que ce livre est complètement dépassé et que je n'hésite pas un instant à passer d'un Nobel à l'autre, de médecine, cette fois : Karl Von Frisch. Son "Vie et Moeurs des abeilles" est excellent au moment on l'on se pose de nombreuses questions sur la disparition des abeilles.


Von Frisch expose son travail sur la perception par les abeilles du monde extérieur et sur l'aspect comportemental de ces dernières.
Quand on a commencé la lecture de cet ouvrage, on va d'une traite, jusqu'au bout des 247 pages de ce régal de livre.

Etre performant en apiculture

L'approche des fêtes de Noël et les longues soirées d'hiver sont propices à la lecture.
Sans vouloir jouer le Bernard Pivot d'Apostrophes, il n'est pas inutile de parler des livres que l'on plébiscite dans le domaine de l'apiculture. L'année dernière sur ce forum il avait été évoqué le cas de ce que certains considèrent comme la bible en apiculture (le Traité Rustica), cette fois, c'est sans ambiguïté que je mets en avant le meilleur livre d'apiculture généraliste avec un rapport qualité/prix imbattable de mon point de vue.


D'un format pratique, imprimé sur du beau papier, sans s'encombrer d'une palanquée de photos, avec des conventions graphiques claires pour la compréhension des dessins, ce livre est un livre très typé Nord, ce qui colle le plus à nos pratiques apicoles dans notre partie de France.

Pourquoi typé "Nord" ?

Tout simplement parce que dans les livres d'apiculture généraliste on arrive très facilement à discerner l'influence du sud et de la méditerranée par opposition à celle du nord de la Loire en faisant une cote mal taillée, bien entendu. La végétation, les pratiques, les reliefs, le climat, les matériels ne sont pas les mêmes en Provence et dans le Nord.

Ce livre de Hubert Guerriat a obtenu une très méritée médaille de bronze au concours Apimondia de 1997.

A lire sans modération.

dimanche 11 décembre 2011

Comptage des varroas

Dimanche 11 décembre 2011 : 7 degrés

A saison exceptionnelle, surveillance exceptionnelle. En effet, la douceur de l'automne a engendré un comportement des abeilles hors norme. Le couvain est resté présent tardivement, ce qui a eu pour conséquence de voir le varroa se développer. La pose sur 48 heures des plateaux-tiroirs sous le fond des ruches est nécessaire pour le comptage des varroas.


Le verdict est sans appel, les varroas sont bien présents parmi les divers débris et il faudra effectuer un traitement à l'acide oxalique par dégouttement après une bonne douzaine de jours de froid. Il est encore trop tôt pour le faire.

Autre remarque concernant le positionnement de la colonie en hiver. Comme c'était attendu, elle se situe bien du coté de l'entrée de la ruche sur environ 3-4 cadres. Le traitement par dégouttement devra donc cibler particulièrement cet endroit.

vendredi 9 décembre 2011

Conférence du Dr Lionel Garnery

Lionel Garnery est Maître de Conférence à l'Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines. Etude de l’histoire évolutive des espèces d’abeilles, phylogéographie, évolution moléculaire, conservation de la diversité génétique et éco-éthologique de l’abeille. Il fait partie du CNRS de Gif sur Yvette et s'occupe du conservatoire d'Ile de France de l'abeille noire.

Les recherches de Lionel Garnery et de ses collègues lui permettent de définir avec précision les 4 lignées évolutives principales de l'abeille  : la lignée M (à l’ouest de l’Europe : de l’Espagne à la Scandinavie), la lignée C (au centre et au nord de l’Europe) la lignée A (en Afrique) et la lignée O (en Turquie et dans le Caucase). Chacune de ces lignées s’est diversifiée en plusieurs races géographiques (ou sous-espèces). Au total 26 races ont été décrites jusqu’à présent sur la base de caractères morphologiques génétiques écologiques et comportementaux.
 Une partie de la conférence était consacrée à l'interpénétration des races d'abeilles dans la zone habituelle de l'abeille noire en France. La carte que vous voyez sur la photo est explicite pour la France où l'on retrouve quelques régions ou l'abeille noire domine encore (cercles de couleur entièrement rouge). Lionel Garnery a évoqué le problème de la consanguinité dans certains conservatoires comme celui d'Ouessant ou de Porquerolles.

Une telle conférence permet de remettre en place les idées souvent fausses et les quelques invités ont pu ainsi enrichir le socle de leurs connaissances sur l'abeille.

Pesée des ruches

Comme vous allez le constater dans le tableau ci-dessous, il se passe des choses singulières cette année.
  1. arrière saison particulièrement douce
  2. couvain tardif
  3. réserves de provisions qui baissent dangereusement
  4. comportement différent en fonction des races d'abeilles
 En effet les ruches 1 et 2 ont des abeilles de race Buckfast x Cécropia tandis que la ruchette possède des abeilles locales. Leur comportement est diamétralement opposé sur leur gestion des provisions.

Il faudra être très attentif et prévoir un complément de candi le moment venu.



Ruche 1 Ruche 2 Ruchette

(10 cadres de corps) (9 cadres de corps + 1 nourrisseur cadre vide) (9 cadres de hausse)




17 octobre 2011 46 Kg 37 Kg 28 Kg
7 décembre 2011 40 Kg 32 Kg 30 Kg




Bilan - 6 Kg - 5 Kg + 2 Kg




Plantation des végétaux








Tout apiculteur doit se pencher aussi sur la diversité botanique et nous sommes en pleine saison de plantation des végétaux bien choisis pour nos abeilles.















Voici des exemples de végétaux qui ont eu ma préférence cette année.

mercredi 7 décembre 2011

7 décembre : Saint-Ambroise

Patron des apiculteurs

Du grec « ambrotos » qui signifie immortel .... que demander de plus !

Bonne fête et longue vie à tous les apiculteurs.

samedi 5 novembre 2011

Après les "chrysanthèmes" : les asters

Vendredi 4 novembre 2011 : 18 degrés

Bien après la Toussaint, les abeilles continuent inlassablement de butiner sur les asters. Il faut dire qu'avec ces températures qui frisent les 20 degrés dans la journée la flore n'est pas encore endormie, les abeilles en profitent et rentrent un peu de nectar à la ruche.

mardi 1 novembre 2011

Analyse du miel urbain d'Amiens (Sainte-Anne) 2011

Miel urbain d'Amiens (Sainte-Anne) 2011

Résumé de l'analyse du miel produit puis récolté le 24 juillet 2011 sur la ruche n° 1 (une seule récolte annuelle), en intra-muros à Amiens quartier Sainte-Anne, confiée au laboratoire du Centre d'Etudes Techniques Apicoles de Moselle (CETAM).

L'analyse demandée est une analyse standard regroupant les critères essentiels permettant de donner une indication précise sur l'appellation et la qualité.

Cette analyse comprend deux critères de qualité (Humidité et HMF) et quatre paramètres complémentaires qui servent à donner une appellation au miel (Conductivité électrique, pH initial, coloration PFUND, analyse pollinique qualitative).

A ces éléments essentiels, il a été demandé, en plus, une analyse du profil des sucres.

Examen physique et sensoriel à l'analyse :

ASPECT : Liquide
COULEUR : ambré clair
ODEUR : Puissance moyenne, végétal
SAVEUR : Assez doux, complexe, végétal, acidulé

Analyse physico-chimique

Humidité : 17,8 %
H.M.F. : 4,0 mg/Kg


Conductivité : 444 microS/cm
pH initial : 4,48
Coloration mm Pfund : 32

Analyse pollinique

Importance culot de centrifugation : Très faible
Signes d'adultération : Pas de signes à l'analyse pollinique
Amidon : 0
Éléments indicateurs de miellat : Spores, asques
Éléments divers : Quelques fibres et particules végétales
Pollens dominants : (>45%) Castanea sativa (Châtaignier) 48%
Pollens d'accompagnement : (>16 et <45%) Ligustrum vulgare (Troëne) 22%
Pollens minoritaires : (>3 et <16%) Tilia sp (Tilleul) 9%, scrofulariacée 7%, lamiacée 3%
Pollens très minoritaires. ou isolés : (<3%) Heracleum sp (Berce), crataegus sp (Aubépine), lavandula sp (Lavande), prunus/pyrus (Fruitiers), cornus sanguinea (cornouiller sanguin), brassicacée, x...


Analyse et profil des sucres

Sucres: (HPLC)

Glucose 31,9%
Fructose 41,6%
Isomaltose 1,4%
Maltose 0,9%
Saccharose 1,8%
Turanose 1,1%
Raffinose 0,1%
Tréhalose : non détecté
Mélézitose : non détecté
Erlose : non détecté
Glucose/Eau : 1,79
Fructose/Glucose : 1,30


Conclusions :

Tous les paramètres contrôlés sont conformes au Décret n° 2003- 587 du 30 juin 2003 pris pour l'application de l'article L. 214- 1 du code de la consommation en ce qui concerne le miel.

Les analyses polliniques et physico-chimiques sont celles d'un miel de fleurs.

Le pollen de châtaignier est toujours sur représenté. La faible conductivité électrique (<500) montre que le châtaignier n'entre pas dans la composition de ce miel.

Pas de signes d'adultération

Appellation proposée : "Miel de fleurs"


Précisions techniques du CETAM
Critères de qualité

Le taux d'humidité :

Valeur légale : < 20 %
Valeur conseillée :
< 18,5% – fort risque de fermentation du miel au-dessus de 18,5% (= miels à Date Limite d'Utilisation Optimale courte)

Le taux d’humidité intervient également dans les phénomènes de cristallisation. C’est avec des taux d’humidité voisins de 17 – 18% que les miels cristallisent le plus rapidement.

Le taux d'H.M.F (Hydroxy Méthyl Furfural) :

Valeur légale : < 40 mg/Kg

≤ 80 mg/Kg pour les miels issus de régions tropicales

Valeur conseillée : < 15 mg/Kg la première année – si > 30 mg/Kg : DLUO courte

L’HMF est un précurseur des « caramels » – c’est un « indice de vieillissement » des miels – AUCUN MIEL NE BONIFIE AVEC L’ÂGE – La production d’HMF est proportionnelle à la température de stockage, aux éventuels traitements thermiques subis par les miels (température, durée) et à leur acidité (plus un miel est acide, plus la production est rapide.

Miels vieillissants rapidement: miels dont le pH est inférieur à 4 (exemple : lavande…)

Miels vieillissants lentement : miel dont le pH est supérieur à 4,5 (exemples : miellats en général, châtaignier, bourdaine…)

lundi 17 octobre 2011

Pesage relatif





Lundi 17 octobre 2011 : 17 degrés-soleil.


Encore une belle journée d'automne avec 17 degrés au thermomètre. Rapide passage au rucher pour la pesée des ruches qui sera le premier point de repère de la consommation des réserves de nourriture par les abeilles.







La pesée se fait à l'aide d'un peson en soulevant l'arrière de chaque ruche.
Elle n'est pas absolue mais relative, l'essentiel étant de toujours utiliser le même peson et la même méthode.

Verdict au 17 octobre 2011

- Ruche 1 : (10 cadres de corps) = 46 Kg

- Ruche 2 : (9 cadres de corps + 1 nourrisseur cadre vide = 37 Kg

- Ruchette "hausse" : (9 cadres de hausse) = 28 Kg

dimanche 16 octobre 2011

Visite de contrôle




Dimanche 16 octobre 2011 : 17 degrés-soleil
.

Les premières gelées blanches d'automne sont arrivées cette nuit et la nuit précédente, il est temps de profiter des rayons du soleil et de la bonne température pour rendre visite aux abeilles afin de réaliser un état des lieux.
Premier constat, les pains de candi sont inégalement consommés en fonction des ruches mais les réserves sont désormais suffisantes jusqu'en février.












Un dernier traitement à l'ail et au sucre pour chaque ruche ne fera pas de mal avant la longue période qui nous sépare du nouveau réveil de 2012













Lors de l'épisode précédent, dans la rubrique "commentaires", une interrogation fort judicieuse de JMB m'a amené à corriger le tir au sujet de l'isolation et de la masse d'air à réchauffer par les abeilles sous le nourrisseur retourné. Comme quoi il est bon de ne pas camper sur ses certitudes et de ne rien considérer comme acquis. La première couche d'isoruche est donc posée directement sur le candi restant sur les têtes de cadres ensuite vient le nourrisseur retourné et le dernier sandwich d'isolants.













La petite colonie qui doit hiverner dans la hausse Dadant bénéficie de toutes les attentions. L'intégralité du pain de candi (2,5Kg) a été consommée mais les abeilles ont du construire des cellules au dessus des cadrons dans l'espace laissé libre sous le nourrisseur retourné. Ce n'est pas satisfaisant.












Après avoir ôté ces constructions anarchiques, la première couche d'isoruche est posée comme dans le cas précédent. Le nourrisseur retourné et les autres isolants viennent dessus.
Il aurait été possible de supprimer le nourrisseur mais il concoure à la planéité de la première couche d'isolant sous laquelle on pourra insérer rapidement, le moment venu, un complément de candi ou d'ailleurs conserver le candi existant.
La prochaine visite sera consacrée au pesage général des ruches.

lundi 3 octobre 2011

Préparation à l'hivernage


Lundi 03 octobre 2011 : 28° soleil




Les ruches avoisinent les 44 Kg (10 cadres) en ordre de marche, cependant le manque de repère de cette année veut que deux précautions valent mieux qu'une, c'est pourquoi un pain de candi de 2,5 Kg est donné à chaque ruche.












Il est beaucoup trop tard pour administrer du sirop, chaque pain de candi (Apifonda) est donc coupé en deux dans le sens de la longueur et posé directement sur les cadres pour aider les abeilles à le consommer sans faire d'effort en restant dans la zone chaude de la ruche à la fin de l'hiver.











Le nourrisseur couvre-cadres est retourné et positionné sur le candi en ayant pris la précaution de placer les réducteurs d'entrée de manière à ce que les abeilles ne puissent pas remonter par les cabochons blancs.
















Le premier isolant "isorush" est posé sur le nourrisseur retourné.















Un deuxième isolant plus épais, à base de mousse comme sur la photo ou à base de fibres, est placé sur le précédent












Pour terminer une ultime couche d'isoruch est posée. Ce complexe de différentes matières isolantes est nécessaire dans le domaine thermique mais aussi pour l'aspect phonique. En effet, les abeilles n'apprécient pas trop les roulements de tambour des fortes pluies sur le toit de leur ruche et encore plus sur les toits plats pendant les longs mois qui nous séparent de la saison prochaine.















Quand c'est possible il est intéressant de disposer une feuille de noyer sur les isolants et sous le toit de la ruche.













Les feuilles de noyer ont la particularité d'être un bon répulsif naturel pour les fourmis qui ne manquent jamais de se nicher en hiver bien au chaud sous les toits des ruches.

Il ne reste plus qu'à reposer le toit ...








... et à réduire l'entrée du trou de vol en faisant coulisser les barrettes sur 6 arcades.

samedi 1 octobre 2011

Haro sur les mâles (faux-bourdons)



Samedi 1er octobre 2011 : 25° soleil


Cela sent le commencement de la fin pour cette saison apicole. En effet des abeilles éliminent les nymphes de mâles avant leur naissance pendant que d'autres chassent les faux-bourdons de la ruche. La date est pourtant très avancée pour assister à cette élimination énergique qui normalement à lieu beaucoup plus tôt en saison.







Bouter cette nymphe de faux-boudon hors de la planchette d'envol n'est apparemment pas suffisant puisque la préposée à l'éjection accompagne la nymphe jusque dans l'herbe à l'aplomb de la ruche pour semble-t-il "pomper" quelque chose dans son corps.
Si un apiculteur veut apporter ses lumières à l'explication de cette curieuse et macabre constatation, il peut intervenir en cliquant sur le lien "commentaire" au bas de l'article.

jeudi 29 septembre 2011

Fabrication d'une porte coulissante

Dès le jour de la récolte et afin d'éviter un éventuel pillage il est bon de réduire l'entrée de la ruche. Il existe bien des portes blanches ou vertes de fabrication Nicot mais la largeur de leur entrée est fixe.
Pas entièrement satisfait de ce système voici une méthode de fabrication d'une porte d'entrée coulissante, donc à ouverture variable, sur la base de la porte blanche Nicot.
Pour ce faire il faut récupérer une barrette à relier en plastique, de préférence en 6 mm. Si vous n'en avez pas vous pouvez vous en procurer dans les magasins de fournitures de bureau pour une très modique somme. La firme Exacompta les appelle des "SERODO". La longueur de ces barrettes est de 29,7 cm, de quoi faire une porte complète.
Leur profil en "U", en taille 6 mm de préférence, est parfaitement adapté à l'épaisseur des portes Nicot, il suffit d'en couper deux bouts de 11,5 cm chacun et de les positionner par coulissement comme sur les exemples de la photo et le tour est joué. C'est simple, c'est efficace.

Afin de combattre les pillages violents vous pouvez réduire la porte à une arcade seulement.
Autre avantage de ce bricolage par rapport à un simple morceau de bois positionné devant la porte, les petits rongeurs ou les animaux plus gros ne parviendront pas à enlever ce dispositif de réduction du trou de vol.
Pour passer l'hiver l'adaptation de la longueur d'ouverture est à votre convenance.

mercredi 28 septembre 2011

Début d'automne protéiné




Mardi 27 septembre 2011 : 25 degrés - soleil : Les plus grandes inquiétudes ont parcouru les esprits des apiculteurs en ce début d'automne. Les abeilles allaient-elles parvenir à trouver suffisamment de pollen pour passer l'hiver en toute quiétude ?
Le moins que l'on puisse dire c'est que, fin septembre, les abeilles travaillent bien et rentrent du pollen en quantité. L'embouteillage est fréquent à l'entrée des ruches entre les ventileuses et les "camions" de pollen qui arrivent.












Le lierre, traditionnellement dernier apporteur de protéines à l'automne, est toujours au rendez-vous cette année mais plus tôt que d'habitude.















Les asters de nos jardins participent aussi aux provisions hivernales en nectar et dans une moindre mesure en pollen.














Souvent considérée comme une plante envahissante voire invasive et donc sans utilité, la Renouée du Japon attire tout autant les abeilles.

















Les qualités de son pollen et de son nectar sont encore assez mal connues mais les abeilles ne se posent pas ce genre de question : elles savent mieux que nous et elles butinent !

samedi 17 septembre 2011

Abeilles à l'ail et au sucre



Vendredi 16 septembre 2011 : 21 degrés - soleil



Les ruches dont le traitement anti-varroa aux huiles essentielles est terminé sont traitées, une dernière fois avant l'hiver, par saupoudrage sur les inter-cadres d'un mélange de poudre d'ail et de sucre en poudre. Au delà de l'odeur de l'ail, l'effet est accentué par une action mécanique qui force les abeilles à se débarrasser des grains de sucre et par la même occasion des acariens parasites que sont les varroas.











La troisième colonie dans sa hausse d'hivernage reçoit un traitement allégé (moindre volume) aux huiles essentielles étalées sur une bandelette de carton absorbant.













La préparation de nourrissement testée sur la troisième colonie lors d'une précédente visite s'est avérée non-concluante car elle se liquéfiait sous la chaleur interne de la ruche. Les abeilles se noyaient.















Et pour terminer, distribution générale de sirop afin que les abeilles se constituent des réserves suffisantes pour passer l'hiver.

samedi 10 septembre 2011

Varroa : bilan final

Vendredi 09 septembre 2011 : Dernière lecture des plateaux pour l'opération de lutte contre le varroa par les huiles essentielles. Elle s'achève aujourd'hui après les 6 semaines conseillées. La procédure utilisée est expliquée dans un des épisodes précédents.

Modérateur d'ambiance à la Gaulthérie
(en cumulé)
J+ 1 : 54 varroas
J+ 7 : 246 varroas
J+14 : 376 varroas
J+21 : 429 varroas
J+28 : 491 varroas
J+35 : 524 varroas
J+42 : 543 varroas

Huiles essentielles (Vapidifus)
(en cumulé)
J+ 1 : 17 varroas
J+ 7 : 104 varroas
J+14 : 174 varroas
J+21 : 200 varroas
J+28 : 226 varroas
J+35 : 257 varroas
J+42 : 271 varroas

mercredi 31 août 2011

Le rucher-école de l'USAP



Il est toujours tentant de succomber aux sirènes de l'apiculture en visionnant des reportages à la télévision, en écoutant des émissions radio ou en lisant des articles de journaux, cependant il ne faut jamais perdre de vue que nous sommes en présence d'abeilles et non de coccinelles et qu'une colonie d'abeilles reste potentiellement dangereuse.
C'est pourquoi il est fortement recommandé au débutant de s'inscrire aux cours du rucher-école le plus proche de chez lui.















Vous y trouverez les compétences et l'expérience auprès d'excellents formateurs qui seront les plus aptes à vous guider dans vos premiers pas d'apiculteur.












En ce qui concerne la Picardie et le département de la Somme il existe un rucher-école où vous pourrez apprendre et vous exercer. Il appartient à l'Union Syndicale des Apiculteurs Picards (USAP). Dès le mois d'octobre vous pourrez vous inscrire pour la saison prochaine. En voici les coordonnées :











Rucher-Ecole de l'USAP


Monsieur Bernard LAMIDEL
22 rue de Mercey
80000 AMIENS

03 22 47 30 90 (de 19h à 20h)

mardi 30 août 2011

Colonie 3 : attention soutenue





Dimanche 28 août 2011 :
Comme prévu, l'attention est soutenue sur la colonie numéro 3 et comme prévu, aujourd'hui sont enlevés les deux nourrisseurs-cadres de hausse placés en rive pour leur substituer deux cadres cirés et construits.
La consommation des 2 x 1,5 Kg du sirop apporté lors de la précédente visite est complète.











Le positionnement des deux nouveaux cadres nécessite un ripage des cadres remplis de réserves vers les bords de la ruche de manière à insérer un nouveau cadre construit de chaque coté du couvain.















Inutile de s'attarder plus. Le nourrisseur couvre-cadres est replacé avec à nouveau 1,5Kg de sirop supplémentaire.














Dans l'autre compartiment du nourrisseur couvre-cadres, 200 g d'une préparation "maison", à l'essai, est ajoutée en prévision de la carence imminente en protéines (pollen) due à l'avancement des dernières floraisons.
La verge d'or est pratiquement terminée, ne reste plus que le lierre à venir bien avant la date de l'an passé. Rendez-vous pour la validation ou non de cette préparation.

mardi 23 août 2011

Troisième colonie "expérimentale"


Mardi 23 août 2011 :
Une troisième colonie vient de faire son arrivée au rucher. Elle sera l'objet d'une attention particulière dans la mesure où elle possède une histoire singulière.
En effet, cette colonie est en provenance du rucher école de l'USAP (Union Syndicale des Apiculteurs Picards) elle a été élevée ainsi que sa reine dans ce que les apiculteurs appellent une Mini Plus. Ces Mini Plus ne sont pas des ruches, ce sont presque des ruchettes en polystyrène dont le corps contient 6 cadrons équivalents à 3 cadres de hausse Dadant. Ces corps peuvent se superposer comme vous pouvez le voir sur la droite de la photo (4 corps superposés).









Il a été décidé expérimentalement de faire hiverner cette colonie dans une hausse Dadant et non dans une ruchette en raison des cadrons qui possèdent la hauteur des cadres de hausse Dadant.
Deux cadrons fixés bout à bout sont l'équivalent d'un cadre de hausse. Sur la photo, 8 cadrons prennent la place de 4 cadres de hausse Dadant.












Voici deux cadrons reliés bout à bout pour former un cadre de hausse Dadant. Les cadrons sont filés comme de classiques cadres avec une cire gaufrée sur laquelle les abeilles bâtissent leurs cellules.













Le dispositif est complété de deux nourrisseur-cadres de hausse, placés chacun sur une rive et de trois cadres de hausse classiques.

















Le tout coiffé d'un nourrisseur couvre-cadres Nicot qui viendra remplacer les deux nourrisseurs cadres lors de la prochaine visite afin de mettre, en lieu et place, deux nouveaux cadres de hausse cirés.














La colonie bénéficie de 4,5 Kg de sirop répartis équitablement entre les trois nourrisseurs de la hausse.













Une photo des constructions sur les cadrons. Ponte, larves, couvain operculé, pollen et nectar. Cependant une petite interrogation subsiste à la lecture de ce cadron. Nous en reparlerons plus tard.















Il est temps de refermer la "hausse" de la troisième colonie qui fera l'objet d'une attention particulière jusqu'à la saison prochaine.